mercredi, avril 27, 2011

M. Pops teste "le swap de fille"

Un swap de fille c'est génial. D'abord parce qu'on stresse comme une malade pour remplir un colis pour une inconnue. Ensuite parce qu'on rencontre des personnes charmantes et pour finir, ça vous réconcilie avec votre boîte à lettre.


Lorsqu'Armalite m'a demandé si j'avais envie de faire un swap, j'étais loin de me douter que l'expérience serait aussi enrichissante. J'ai donc accepté son invitation à un groupe où je ne "connaissais" (par le biai de son blog) que le nom de l'organisatrice,  Funambuline. J'ai observé 30 secondes et me suis dit que j'avais fortement envie de participer à ce swap. Après des semaines de stresse à se poser des questions pour tenter de se connaître à essayer de faire les bons choix, à passer du temps à observer les réponses de celle que je devais swaper j'ai bouclé mon carton et suis partie le poster en France... parce que 51 CHF de frais de port en Suisse ça me faisait un peu mal. J'ai pour l'occasion rencontré Funambuline et Océane qui avaient elles aussi pas envie de donner leur sous à la poste Suisse. Et puis avouons-le, c'est quand même vachement plus classe une voiture rose pour transporter des colis que cet horrible jaune des voitures de la poste non ? Bref, après un très bon moment, les pieds gelés, je partais avec 3 gros paquets dans mon coffre.

Il y a eu l'envoi, l'attente interminable de voir mon paquet arriver et de voir la réaction de ma swapée et ensuite, l'attente de voir arrivé le mien. Et qu'est-ce qu'il y avait dans le mien ? Je vous montre...

Voici le joli colis tant attendu...
Petit aperçu du contenu...
Une crème pour les mains, un savon Hello Kitty, des petits baumes à lèvres trop mignons, 2 petits pots de crèmes Kenzo pour le visage...

Un jolie bougie lapin et de quoi ramener un peu de mon jardin dans la maison...

1 mascara Une, 1 blush Une, 1 ombre à paupière Une, 3 vernis, 1 primer potion Urban Decay, et un ensemble de poudre Clinique...



Pleiiiiins de fraise Tagada Pink, L'abcdaire du Thé, du thé et du chocolat...


Gel douche d'une marque que je ne connais pas et un set de produit Caudalie.


Si c'est pas être choyée ça ! Merci et un gros bisou à Fabienne,  qui a prit le temps de faire ce paquet. Ce paquet est ce que n'était malheureusement pas le mien (pêché de jeunesse, je me rattraperai sur le prochain), il était varié et surprenant. 

Un grand Merci aussi à Funambuline qui a organisé tout ça. Je me réjoui vraiment très fort qu'on se retrouve en juin devant un hamburger. 

Maintenant je vous laisse j'ai une tonne de truc à tester, ouvrir, sentir, manipuler...

Edit : Vous trouverez d'autres comptes-rendus chez : Funambuline, Armalite, Poupoune, Fraise des bois, Bazard de fille et Meylusine.

samedi, avril 16, 2011

La troisième révolution...

J'ai découvert ce texte sur le blog d'Armalite qui l'a elle même trouvé sur le blog "les carnets de voyage d'Antonia Neyrins" et j'ai eu envie de sortir de mon mutisme bloguesque pour le partager, parce qu'il est sublime.


"Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.
Nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s'est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes. Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières ( la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux. D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille – récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
S'efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d'échappatoire, allons-y. Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l'homme,sa plus aboutie peut-être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième Révolution. A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred Vargas
Archéologue et écrivain"